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Chroniques

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7 février 2009

sur la porte des toilettes...

DSC00129Sur la porte des toilettes du lycée, un exemple typique des débats quasi métaphysiques que l'on contemple assis (ou presque ) sur la cuvette.

"Nesta,que t'as un trou à la place de la chatte"...je passe les fautes d'orthographe.
Pauvre Nesta me direz vous,oui, un trou qui vous traverse de part en part comme ça,ça doit être difficile à vivre,et puis ça fait des courants d'air quoi.

Blagues à part.
C'est dans ces moments là que la population adolescentesque me dégoute.
Plus personne ne peux rien faire sans être exposé au jugement,objectif ou non,de tous.Chaque geste,chaque mot,chaque regard est épié et interprété.Mal,souvent.
Mais peut importe,machin a largué son mec et ressort avec un autre deux jours après.Tu te rends compte ??ça mérite bien toute une porte de chiotte ça !!
Un exemple flagrant du fait que les gens qui s'ennuient se sentent obligés de pourrir la vie des autres.
Grandiront ils un jour ?

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21 novembre 2008

lettre à mon père

J’essai de me convaincre que tout va bien. Que rien ne manque.

Mais un pendentif autour de mon cou, des souvenirs qui me relancent …font que parfois le bout de mon cœur mort en même temps que toi me fait mal. Ou plutôt son absence me fait mal, comme si je n’avais plus de souffle,comme si j’étais au fond de l’eau avec des plombs aux pieds.

Mais oui , le temps va faire qu’un jour je pourrais penser à toi sans suffoquer,il parait oui.

Avec le temps va,tout s’en va,mais putain ce manque lancinant, putain ce manque ! il serait temps qu’il parte ce salaud.

Va t’en s’il te plait,j’en viens à t’implorer maintenant, j’suis fatiguée merde !

Je peux pas avoir les larmes aux yeux devant une photo toute ma vie,je peux pas être l’incarnation de mon père à chaque fête de noel ;je n’veux pas de message de soutien et d’amour chaque 25 aout, je n’veux pas voir 18 ans sans tes bras protecteurs, je ne veux pas que tu ne connaisse jamais mes enfants, je ne veux plus dire mon père est mort, je ne veux plus me dire que la vie continue, qu’il faut vivre et sourire,toujours,avec un cœur atrophié,j’en ai marre de me dire qu’il y’a des gens qui vivent pire,parce que pour moi c’est déjà beaucoup, et que c’était trop tôt,je ne veux plus me sentir concernée quand on parle de père absent ou alcoolique ; et cette putain de chanson « sans repères »,je ne veux plus qu’elle me parle,je ne veux plus la comprendre. ça suffit de me dire que ça me rend plus forte,parce que je me sens faible et ridicule de pleurer souvent et d’étaler ça sur un blog.Parce que je n’arrive plus à croire que je guérirais jamais,et que de ne plus y croire,c’est encore une faiblesse,comme un renoncement.

Et je me dis que non,tu ne voudrais pas que je renonce,que peut être si tu me vois j’espère que tu es fier de moi,et que tu sais que quand même,je fais ce que je peux,que quand même,je suis encore un peu frêle pour marcher sans jamais vaciller.

Que quand je pense à toi maintenant je suis triste, parce que je ne vois que ton absence,mais que les souvenirs que j’ai,même si certains sont difficiles,ils ont illuminés mon enfance ;des fois je revois ta tête qui se penche vers moi pour me dire « bonne nuit ma tioutioute »,et ça me manque mais je souris.

Peut être que tu sais que je ne t’en veux de rien, parce que l’erreur est humaine,parce que j’ai jamais vu quelqu’un d’aussi triste que toi,parce que je te manquait toujours, et que tu ne savais pas me le dire,papa,j’ai compris mais trop tard,pardon.

J’étais trop petite aussi,j’ai pas pu comprendre assez tôt mais tu m’as pas attendue,et je m’en veux de ne pas t’avoir répondu « moi aussi » quand la dernière fois au téléphone tu m’as dis « je t’aime ».Mais tu le savais,hein dis ?j’espère que tu le savais,que malgré toutes nos disputes je t’ai toujours aimé et que tu m’as toujours manqué. Toujours papa,putain,le pire c’est les regrets,de n’avoir pas su te dire,de n’avoir pas su comprendre,de n’avoir pas pu te pousser à parler. D’avoir fermé les yeux quand il ne le fallait pas et de les avoir trop ouverts parfois.

Peut être que cette nuit du 16 décembre,tu pensais encore à nos conversations froides,et si je te voyais maintenant je te dirais « papa,je suis fière de t’avoir comme père,tu m’as construite telle que je suis, et t’as fais de ton mieux. Tu as toujours pensé à moi avant toi,même si tu en avais plus besoin.Je ne sais pas pourquoi cette sorte d’autodestruction papa,pourquoi tu ne te soignait pas,mais je sais que tu m’aimais.Je ne t’en veux de rien,je crois que la vie était un peu trop dure avec toi,et finallement,si en ce moment tu es autre part que dans une urne en forme de livre dans la chambre de tes parents,alors j’espère que tu vas mieux. »

Je te dirais « je t’aime papa ».

J'ai décidé d'avancer maintenant.J'ai décidé que tu serais ma force.

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